Chez le coiffeur

coiffeur

source tout le ciné

Ben oui, je vais aussi chez le coiffeur et pourquoi ne pas en parler ? je prends soin de moi, j’aime bien et ça me détend. Il y en a qui préfèrent se faire chouchouter pendant les soins du visage ou les massages (ça aussi, j’aime bien).

Alors, si j’en parle, c’est parce que, hier à l’heure du dèj, mes pensées vagabondaient pendant qu’on me coupait les cheveux et je me dis : tiens, on ne parle jamais de féminité sur mon blog, on parle de maternité et de surdité. je suis aussi une femme. (et c’est aussi normal si mon blog parle souvent de maternité…)

Bref, chez le coiffeur, si c’est sans rendez-vous, j’arrive souvent au bon moment, c’est-à-dire pas de file d’attente.
Je me fais shampouiner, souvent avec un massage de cuir chevelu, je kiffe ça. D’ailleurs, qui n’aime pas ça? je me détends, je ferme les yeux. Dès que ça s’arrête, quand je ne sens plus les mains sur ma tête, j’ouvre un oeil. Obligée car j’aurai rangé mes appareils auditifs avant et ce serait dommage de les abîmer avec de l’eau…

Souvent, le coiffeur me fait des gestes dans mon champ de vision. Pour me demander si l’eau n’est pas trop chaude, si tout va bien ou à la fin, pour me lever.

Je me fais toujours bien comprendre sur mon souhait de coupe. Je suis exigente et si je vois que ma coupe est en train d’être ratée, je le préviens. D’ailleurs, il m’est arrivé une fois de lui demander de tout couper… Parfois, je demande un catalogue de photos parce que j’ai une idée de coupe précise ou qu’il me le propose.

Pendant la coupe et le brushing, je pense à tout et à rien. J’aime bien me reposer les neurones, tout en sentant les coups des brosses ou des ciseaux dans mes cheveux. Je réfléchis à mes projets, je pense aux bons moments que j’ai passés aujourd’hui ou la veille…
Je regarde aussi dans les miroirs à l’infini les autres clients. Je suis curieuse, un peu voyeuse. Des fois, j’attrape au vol des mots grâce aux miroirs et j’aime imaginer leur conversation.

Avec le mien, je ne parle quasiment pas car la lecture labiale me demande quand même un effort mental et je suis là pour me décompresser. Je le comprends aussi dans le miroir, ça me fait drôle quand il se place à côté ou devant moi. Je suis maintenant habituée à lire sur les lèvres dans le miroir, cela ne me dérange pas.

Je prends soin de moi, maman et femme, je ne veux pas me laisser aller. J’arrive à me détendre dans des endroits agréables même s’ils ne sont pas accessibles pour les sourds. J’arrive aussi à réserver  pour moi une journée de temps libre en semaine. Je respire pour moi, je pense à moi... J’ai beaucoup de chance de pouvoir le faire, et aussi d’avoir le choix des salons de coiffure dans mon quartier de travail !

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