Un matin, arrêt prolongé du métro dans une station à Paris. Tout à coup, la majorité des gens descend des wagons et au lieu d’attendre sur le quai, ils vont dans la même direction comme des moutons, vers la sortie. Je descends du wagon et je réfléchis quelques minutes parmi cette foule. Je regarde autour de moi : que des gens pressés, c’est normal à l’heure d’aller au boulot. Je repère une dame calme, pas pressée, je vais vers elle et lui demande ce qui se passe car je suis sourde, je n’ai pas compris les infos sonores. Elle m’explique que tout est arrêté, qu’on ne va pas bouger de là et qu’il faut changer de métro ou sortir. Je lui pose une question de ‘relou’ : Les autres, pourquoi restent-ils là? elle se retourne et voit plusieurs personnes qui restent dans les wagons. Je ne sais pas, lâche-t-elle.

Alors je patiente et teste le réseau de mon portable que je ne capte pas. La dame revient vers moi : on vient de dire que c’est coupé entre telle station et telle station. Elle me montre les stations sur le plan de la ligne au-dessus des portes du wagon. Je demande : donc si je reprends le métro à cette station-là, ça fonctionne? oui. Elle me sourit. Je la remercie.

Alors je sors de la station du métro, je connais assez bien le quartier et vais à pied jusqu’à l’autre station, j’en ai pour 15 minutes. Le ciel est bleu, the sky is blue, the skaï is blu, la phrase souvent apprise en cours d’anglais à l’école primaire. Pas de nuages, l’air frisquet, je mets mes mains dans les poches de ma doudoune légère. Pas trop de monde sur le trottoir et ça fait du bien de marcher à 9h. Le soleil me réchauffe et ses rayons caressent les murs des immeubles parisiens. J’arrive enfin à la station d’où devrait repartir le métro normalement. ça ne sert à rien de me renseigner encore puisque ça roule effectivement bien. Encore quelques stations puis je marche 10 minutes de plus jusqu’à mon bureau.

Toujours sous le ciel bleu, under the blue sky.